Hier, un groupe de pays s’est réuni et a dit : « Vous savez quoi ? Les prix du pétrole sont trop bas en ce moment, et nous voulons qu’ils augmentent. »
Et comme ils forment un cartel et produisent collectivement plus de la moitié du pétrole mondial, ils ont élaboré un plan pour y parvenir – avec des conséquences considérables pour l’inflation et la guerre Russie-Ukraine.
Ce qui s’est passé : Le groupe de pays producteurs de pétrole, connu sous le nom d’OPEP+, a convenu de réduire sa production de 2 millions de barils par jour, ce qui constitue sa plus importante réduction depuis la fermeture du monde en avril 2020. L’idée est que moins de pétrole en circulation dans le monde fera grimper les prix, dont beaucoup de ces pays dépendent pour leurs revenus.
Et où en sont les prix aujourd’hui ? Le pétrole brut de référence international, le Brent, oscille autour de 93 dollars, mais il a connu une année vertigineuse. Son prix a grimpé à plus de 120 dollars le baril au début de la guerre en Ukraine, mais il a récemment plongé à environ 81 dollars lorsque les craintes d’une récession mondiale se sont accrues. L’OPEP+ exploite ces inquiétudes économiques pour justifier la réduction de la production.
La Maison Blanche l’a dénoncée .
Parce qu’une réduction de la production pourrait entraîner une hausse des prix de l’essence aux États-Unis, l’administration Biden est à la fois furieuse et déçue. Les responsables américains ont multiplié les appels téléphoniques cette semaine pour inciter l’OPEP+ à renoncer à cette réduction. Mais cela n’a pas semblé fonctionner – et cela ne fait qu’empirer les relations déjà difficiles entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, le membre le plus puissant du groupe.
Une deuxième raison pour laquelle l’OPEP+ ne s’est pas fait de nouveaux amis internationaux hier : Cette réduction est une aide considérable pour la Russie (également membre de l’OPEP+). L’Occident a essayé d’empêcher la Russie de gagner de l’argent grâce à ses exportations de pétrole, qu’elle utilise pour financer son invasion de l’Ukraine. Une hausse des prix du pétrole donnerait à Vladimir Poutine une tirelire à dépenser pour son armée, et représente également un nouvel obstacle pour un plan de l’UE visant à plafonner le prix du pétrole russe.