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Dar es Salaam, le centre nerveux financier de la Tanzanie.

Dar es Salaam city scape

Sur la côte de l’océan Indien, Dar es Salaam, le centre névralgique financier et la plus grande ville de Tanzanie, a longtemps servi de passerelle reliant l’Afrique de l’Est au reste du monde. Pourtant, en matière d’innovation, cette ville de 6 millions d’habitants, qui connaît une croissance rapide, est loin d’être à la hauteur de Nairobi, au Kenya, qui a acquis la réputation de leader incontesté de la technologie dans la région. Aujourd’hui, Dar es Salaam cherche à s’affirmer. Un tronçon de 3 km le long de Bagamoyo Road abrite une série d’entreprises technologiques – des start-ups comme des géants mondiaux – ainsi que des centres de données, des incubateurs et le College of Information and Communication Technologies de l’université de Dar es Salaam.

Parmi les startups technologiques issues de cet écosystème, citons Wengi, une plateforme de crowdsourcing d’actions, Gengeni, une application de livraison de produits alimentaires, et Worknasi, une plateforme qui permet aux clients de répertorier et de réserver des espaces de coworking et des salles de réunion, et qui sert également de marché pour les indépendants. Techniquement, c’est ce tronçon de Bagamoyo Road qui est connu sous le nom de Silicon Dar. Mais tout comme il est difficile de déterminer avec précision où commence et où finit la Silicon Valley, l’esprit d’innovation qui anime Silicon Dar ne se limite pas à quelques bâtiments.

La startup tanzanienne Nala, spécialisée dans les transferts d’argent transfrontaliers, a obtenu 10 millions de dollars de fonds de démarrage au début de l’année, alors qu’elle étend ses services aux clients d’Afrique de l’Est basés en Europe qui envoient des fonds chez eux. Les fournisseurs de services traditionnels facturent des frais élevés pour les envois de fonds en Afrique, et Nala fait partie d’un groupe d’entreprises qui perturbent ce modèle en utilisant la technologie pour envoyer de l’argent sans facturer beaucoup. De son côté, OnilBox, basé à Dar es Salaam, fait presque office d’Uber pour le fitness : Elle met en relation les adeptes de l’exercice avec les salles de sport et les studios, leur permettant de vérifier la disponibilité et de réserver des créneaux horaires. Un an après son lancement, OnilBox est devenue la plus grande plateforme technologique de fitness de Tanzanie.

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